En Italie, la distinction entre casquette plate et béret persiste malgré une histoire commune. Une même maison, Beretta, associe son nom à deux formes devenues emblématiques pour des usages opposés. Les réglementations vestimentaires dans certains corps de métiers privilégient l’un ou l’autre selon des critères aussi bien pratiques que symboliques.
La dénomination “chapeau Beretta” désigne indifféremment ces deux couvre-chefs dans certaines régions, ce qui entretient une confusion durable. Pourtant, leur conception, leurs matériaux et leur adoption sociale révèlent des différences notables, souvent méconnues hors des cercles d’initiés.
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Casquettes plates et bérets : deux icônes du style à travers l’histoire
Derrière le nom chapeau Beretta se cache un duel silencieux : celui de deux silhouettes, la casquette plate et le béret, qui traversent les siècles et les tendances depuis le xve siècle. L’un se veut l’allié discret des citadins raffinés, l’autre incarne la tradition, la souplesse et un ancrage régional fort.
Dans la Florence de la Renaissance, le portrait de jeune homme de Ghirlandaio immortalise déjà le béret, posé nonchalamment, une signature esthétique qui traverse les générations. Sur les fresques de Santa Maria Novella, ce couvre-chef apparaît comme le compagnon des artistes, des marchands et des bourgeois, arborant fièrement couleurs et matières symboliques. Le temps passe, le béret basque franchit les Pyrénées, séduit les ouvriers puis les militaires durant la seconde guerre mondiale et s’impose, résolument, comme un emblème d’audace.
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La casquette trace un autre chemin : elle prend racine dans les campagnes du nord de la France et de l’Angleterre, adopte une ligne fonctionnelle et épurée. Sa forme plate, sa coupe ajustée séduisent autant les ouvriers que les élégants urbains. Dès le xixe siècle, elle conquiert les rues, portée tant par les travailleurs que par les dandys, et s’invite dans les ateliers d’artistes comme celui de Piero della Francesca, où elle s’adapte subtilement aux visages.
Pour mieux saisir leurs différences, voici ce que symbolisent ces deux formes :
- Béret : souplesse, identité régionale, icône militaire
- Casquette plate : structure, héritage ouvrier, élégance citadine
Lorsque la mode s’empare du béret, la vente de bérets s’envole, chaque décennie réinventant styles et coupes. Le chapeau Beretta incarne ce dialogue entre tradition et création, portrait d’un accessoire qui ne cesse de se réinventer sans jamais disparaître.
Qu’est-ce qui distingue vraiment une casquette plate d’un béret ?
Certes, la casquette plate et le béret partagent une histoire, mais elles n’ont jamais joué le même rôle. La casquette plate, héritée des tailleurs britanniques et français du xixe siècle, se reconnaît à sa coupe nette, sa visière courte et sa matière tendue sur une armature. Elle épouse le crâne, met en valeur le front et structure le visage.
Le béret, lui, ne s’embarrasse pas de lignes strictes. Circulaire, sans visière, confectionné en laine ou en coton, il se pose, se penche, se modèle selon l’humeur de celui qui le porte. Le béret basque, spécialité du sud-ouest français, illustre ce savoir-faire : feutrage, moulage, finitions à la main, parfois en coton pour traverser les beaux jours.
Pour clarifier les nuances concrètes entre ces deux couvre-chefs, voici les points de comparaison les plus notables :
- Casquette plate : structure, visière, coupe ajustée, héritage citadin
- Béret : souplesse, absence de visière, identité régionale, tradition artisanale
Les couleurs racontent aussi leur histoire. La casquette plate joue la carte de la diversité : gris chiné, bleu marine, motifs prince-de-galles ou chevrons. Le béret préfère le ton uni, mais s’autorise parfois un rouge flamboyant ou un vert profond, clin d’œil aux uniformes ou à la saison.
Dans les ateliers de Pau ou d’Oloron, les stocks reflètent les envies du moment, entre classiques indémodables et audaces saisonnières. Choisir un modèle, en toile de coton ou pure laine, relève d’un geste de style, hommage à l’histoire textile et à la variété des silhouettes françaises.
Conseils pour choisir le couvre-chef idéal selon les occasions et les tendances actuelles
Le chapeau Beretta intrigue, attire, mais ne cherche jamais à dominer. Pour faire le bon choix, les connaisseurs scrutent trois critères : matière, coupe, couleur. Chaque détail compte, chaque association résonne différemment selon le contexte.
Pour une visite au musée ou lors d’un vernissage, le coton léger et un coloris sobre font mouche. Les modèles qui rappellent les portraits florentins du xve siècle, clin d’œil à Ghirlandaio ou Piero della Francesca, dialoguent subtilement avec le raffinement du lieu. À Paris, Berlin ou Rome, c’est la casquette plate unie qui se distingue, discrète mais affirmée.
La météo pèse dans la balance. En automne-hiver, la laine règne en maître : dense, feutrée, structurée. Quand les beaux jours reviennent, la toile de coton gagne du terrain. Les couleurs se calent sur la lumière, passant du gris perle au vert forêt, du bleu marine au camel. Actuellement, la mode bouscule les codes et mélange héritage et audace.
Pour affiner le choix selon les circonstances, voici quelques pistes concrètes :
- Pour un portrait : préférez un chapeau Beretta à la coupe nette, dans un ton uni, clin d’œil à la Renaissance et à ses maîtres.
- Pour une sortie urbaine : optez pour un modèle en coton, motif discret, pour allier confort et allure.
- Pour la vente ou l’acquisition d’une pièce de collection : examinez le tissu, le nom du fabricant et la qualité des finitions.
Le langage des couleurs et des matières relève d’une sensibilité propre à chacun. Les tendances puisent dans le passé sans s’y enfermer. À chaque instant, le couvre-chef devient signature, reflet d’une personnalité et d’une époque.
Porter un chapeau Beretta, c’est choisir sa place sur l’échiquier des styles, entre héritage et modernité. Face au miroir, la silhouette prend vie, et l’histoire continue de s’écrire, d’une génération à l’autre.